Toum toum, toum toum…Une jeune fille aux longs cheveux noirs et à la peau de porcelaine courrait fébrilement dans les rues. Ses cheveux couleur corbeau se balançait rapidement, au rythme de ses pas. Elle soufflait, haletait, cherchait à reprendre sa respiration. Sur le sommet de son crâne, une petite boule de poils ronflait comme un bien heureux, ses deux antennes remuant au rythme de ses ronflements. Ils semblait en totale opposition a cet instant.
Toum toum, toum toum, TOUM…
Son cœur s’accéléra et manqua un battement. Ça y est! Elle était sauvée. Après avoir parcouru Seisui de long en large pendant trois longues heures, elle reconnu enfin une des rues. Cette ville était beaucoup trop grande. Ses pieds nus étaient écorchés, mais elle refusait obstinément de porter des chaussures. Elle continua et tourna a l’angle gauche de la rue. La place principale était là, enfin! Sa fatigue s’envola d’un coup. Elle avait spécialement mit sa robe blanche avec une fente sur le côté de sa cuisse droite. C’était l’endroit ou elle rangeait son poignard. Elle observa les gens autour d’elle… qui pourrait-elle bien voler? En effet elle ne choisissait jamais ses victimes au hasard. De quel droit pourrait-elle priver les pauvres de leur salaire? Soudain elle le repéra… Un homme de trente ans dont l’allure était particulièrement arrogante. Il observait tout le monde avec mépris et venait d’insulter une pauvre grand-mère qui marchait devant lui. C’était la proie idéale. Maintenant l’heure était a l’analyse. Il y avait beaucoup de monde sur la place ce qui lui faciliterait la tâche. L’homme passait son temps a effleurer sa poche droite. C’était assurément là que se tenait sa bourse. Il était en train de regarder l’étalage d’un marchant ambulant… c’était le moment parfait! Azuléa s’approcha de lui par l’arrière faisant semblant de draguer ouvertement le fils du marchand. Pendant ce temps, sa main avec la furtivité d’un papillon, avait déjà saisi la bourse et fait un trou énorme dans la poche de l’homme. Ainsi, il penserait sans doute l’avoir perdu plus loin, au moment ou quelque un lui était rentré dedans. Ce détail n’avait bien évidement pas échappé à notre voleuse. L’homme partit ensuite sans rien acheter Azuléa fit un clin d’œil au jeune marchand qui lui semblait avoir compris son manège. Marchands et escrocs avait toujours su se comprendre hormis lorsque que les escrocs volaient les marchands … La jeune fille partit donc tout sourire vers d’autres petites boutiques. Au bout d’un moment elle entendit un grand cri et pensa en souriant que l’homme de tout à l’heure venait de se rendre compte du vol de sa bourse. En chemin, elle croisa un tout petit garçon, celui-ci mendiait. Elle mit une main sur sa tête et déposa la moitié de se qu’elle avait voler dans son écuelle. Le garçon lui adressa un large sourire avant de lui faire un clin d’œil. Il observa la jeune fille un moment puis lui demanda :
« C’est toi la demi nymphe dont beaucoup de gens parlent?
_ Oui… c’est moi qu’on appelle ainsi…
_ Et bien merci pour tout! Et au revoir
Il partit ensuite, sans autre forme de discours. Shmu se mit alors a gesticuler furieusement en tirant la jeune fille par une mèche de cheveux. Ne comprenant pas ce qui arrivai a son petit compagnon, Azuléa le suivi sans rien dire. Il la fit s’asseoir sur un banc en voletant partout en faisant des signes avec ses minuscules mains et en bougeant les lèvres desquelles s’échappaient de petits crochets. Voyant qu’elle ne comprenait pas, il recommença a la tirer et l’envoya cette fois dans une ruelle déserte. Sous les yeux ébahis de la jeune fille, il se métamorphosa en un drôle de serpent argenté qui lorsqu’il se redressait devait bien atteindre la taille de la jeune fille. Autrement dit un bon mètre 57.
Azuléa mit un moment à se rendre compte de la situation, lorsqu’elle se fit a l’idée son compagnon avait fermé les yeux et récupéré son apparence ordinaire. Elle retourna alors sur la place. Les habitants la regardait bizarrement, en effet ses allers retours n’étaient pas vraiment passés inaperçus. Elle se décida à attendre. Quoi? Elle ne le savait pas vraiment...